Merci pour le cadeau
Jeudi.
J’ai encore vu C. aujourd’hui, bien involontairement, si j’y croyais je dirais que c’est le destin qui me l’a encore fait rencontrer. Elle me plaît toujours autant, elle est si sympa avec moi, la spontanéité avec laquelle elle m’a fait la bise je ne m’y attendais pas je vois ça comme une promesse et puis elle est partie souriante, charmante… Je sais qu’elle a eu des moments difficiles elle aussi mais maintenant ça a l’air d’aller, j’aimerais bien pouvoir lui parler plus librement, sans les autres autour ça viendra bien un jour…
Point de vue intéressant d’Yves Simon dans Libération sur "devenir un être humain", vivre comme étant un travail en soi (grandir, aimer aussi...).
Écouté le "Ricercare" (recherche) de L’Offrande Musicale de Bach. La musique comme étant un cadeau, c’est quelque chose que j’ai un peu de mal à concevoir…
Vendredi.
Difficile de côtoyer quelqu’un qui n’est pas bien dans sa peau, qui s’encroûte dans ses mauvaises habitudes, refuse de se prendre en charge de se remettre en cause. Elle ne veut rien entendre, se plaint tout le temps, elle n’a pas de chance c’est comme ça il n’y a rien à faire, tout juste si je ne suis pas responsable comment se fait-il que je ne fasse rien pour elle, etc. Bon je m’aperçois que je fais pareil, je me plains ça déteint sur moi ce n’est pas très gentil, d’autant plus que, comme le dit Cioran, il n’est pas élégant d’abuser de la malchance, n’est-ce pas, chère amie ?
J’ose à peine l’avouer, j’ai rêvé hier de Sarkozy… Je trouvais qu’il avait un joli pantalon (comment fait-il ?) Il vivait dans une toute petite chambre, je le voyais assis sur son lit comme un adolescent timide, il n’avait vraiment pas l’air méchant…
L’autre jour, en quittant V. je lui fais la bise et je vois que derrière elle l’école maternelle a vraiment été démolie, je le savais pourtant mais il y a des choses comme ça qu’on croît éternelles c’est peut-être un peu vrai, elle existe toujours en somme quelque part en moi…
Samedi.
Choisir la vie, en toute circonstance (Sartre). Par exemple, en matière de musique, privilégier les spectacles et enregistrements "live", même s’ils peuvent être par ailleurs inférieurs aux "studios". Quelquefois je regrette de ne plus aller aux concerts, je deviens fainéant ou autre chose, mais je dois avouer que je garde de certains de bons souvenirs : ferveur, émotion, partage. Dire Straits, Bruce Springsteen, Clapton… et même pendant un voyage une représentation d’Aïda dans les arènes de Vérone, avec le soleil couchant en arrière-plan, pas mal non plus ! Ce serait une façon aussi de retrouver mon père, quelque part ?
Je suis passé à côté d’Elle, décidément je lui trouve une certaine classe, d’ailleurs elle est passée plus ou moins responsable ça ne m’étonne pas. C’est mon côté "aristo" qui apparaît quelquefois, moi le fils de milieu modeste, "l’intello" de la famille, c’est peut-être ça aussi qui fait que je ne sais pas trop, j’hésite, sur qui me fixer… Bof, je n’arrête pas de me donner des justifications, mais en fait j’ai peur, je n’arrive pas à trouver le courage…