Lundi.
Rêve : "Je suis à Paris. Ils ont construit quelque part un nouveau monument, très grand, très beau. Il fait un temps splendide, je vais m’installer dans une tribune, face à la mer qui monte et qui descend. Debout près de moi une fille me parle, je tourne la tête elle ressemble à C., ou peut-être à F. Je ne comprends pas ce qu’elle me dit, je suis surpris qu’elle me parle. Puis je me retrouve dans l’arrière-port, de petites rues avec des bistrots à terrasses, il y a beaucoup de monde au soleil, et je passe devant eux. Je rejoins le port par la rue de la Paix, très courte..."

J’ai des "flashes" en ce moment. La vue de quelque chose (une maison par exemple), ou une odeur ressentie me font revenir brièvement à des moments passés de mon adolescence ou de mon enfance…

En passant devant la maison où je suis né, j’ai vu qu’il y avait un branchage près d’une cheminée, sans doute un épi de faîtage, j’ai d’abord cru que c’était un nid de cigognes…

Mardi.
J’ai vu que C.M. est décédé. Je ne le voyais plus depuis un certain temps, sa femme quelquefois dans le bus. Il n’était pas très vieux, ses excès d’alcool et de tabac ont sans doute eu raison de lui… C’est dur quand même de ne pouvoir rien faire pour quelqu’un qui n’est pas bien, et qui n’arrive pas à s’en sortir par lui-même. J’en ai connu des plus proches, et j’en connais encore…

It’s hard to hold the hand of anyone, who is reaching for the sky just to surrender...

Cette femme qui m’a regardé sur le parking de la clinique. Parce que je venais de jeter un chewing-gum par terre ? Parce que je parlais tout seul s’en m’en rendre compte ? Elle m’a regardé avec une telle insistance, j’ai failli lui dire bonjour comme si on se connaissait depuis longtemps… J’étais pressé, je suis parti.

Mercredi.
Le froid semble tout ralentir. J’ai l’impression que rien n’avance et qu’il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. Finalement, il en a peut-être été toujours ainsi pour moi. Un évident manque de chaleur, ce flegme, cette distance aux autres, une certaine froideur justement. Oui, mais à l’intérieur ce doit être autre chose, je suis sûr qu’il y a une petite flamme, comme une veilleuse qui brûle depuis des années et qui peut déclencher un incendie d’un instant à l’autre…

Une femme Présidente ? Pourquoi pas ?