Retour vers l'humanité

Au-delà de l'arc-en-ciel

Vendredi. En sortant, j’ai rencontré une voisine qui m’a dit : "Vous avez vu le temps qu’il fait ? " Je lui ai répondu : "Oui, il fait un sale temps", et je suis parti. Je me dis que j’aurais pu discuter un peu plus avec elle, mais j’en avais pas envie. Ou j’avais peut-être peur, aussi. Et puis je ne vois pas ce que j’aurais pu lui dire, à part continuer à parler de la pluie et du bon vent. Bon d’accord, il fait un sale temps, mais on est en décembre, pas vrai ? On peut aussi descendre un peu, il fera meilleur… Je ne me plains pas, j’assume, ou je m’en vais.

Samedi. Rêve : "Mon oncle me conduit à travers une ville ensoleillée que je ne connais pas vers un endroit où doit avoir lieu un mariage. D’ailleurs, c’est peut-être ma cousine qui se marie. Je participe un peu aux préparatifs de la salle, puis je reste là debout à ne rien faire, avec d’autres personnes. Il y a une fille à lunettes qui me bouscule un peu et me dit quelque chose, mais je ne comprends pas quoi. Moi, je pense à des affaires personnelles (vêtements, objets...) que j’ai laissées dans différents endroits, et je me demande avec inquiétude si je vais pouvoir les récupérer, et où ? Ce qui m’inquiète aussi, c’est qu’il va falloir danser..."

La force pour changer ce que je peux changer, La sérénité pour accepter ce que je ne peux pas changer, La sagesse pour distinguer l’un de l’autre. (Marc Aurèle)

Dimanche. J’ai perdu la folie. Je suis beaucoup trop sérieux. Retrouver la poésie de l’enfance, l’insouciance, perdre son temps à faire des chose inutiles, mais ô combien agréables. Parler pour ne rien dire, se réconcilier avec la nature, lever les yeux et regarder le ciel pour se perdre dans l’infini. Donc quitter la ville. Au revoir, route de brique jaune, où les chiens de la société hurlent. Dorothée, où se trouvent le Palais d’Émeraude et mon Magicien d’Oz ? Allons le demander aux bonnes fées qui se sont penchées sur mon berceau, à l’étoile qui brillait alors si imperturbablement…

En fermant ses volets ce soir, ma mère a vu un arc-en-ciel. Elle m’a dit : "Tiens ! Il y a un arc-en-ciel..."

Lundi. Rêve : "Je me suis fait voler 40 euros que j’avais cachés sous des graviers dans un petit square. Quelqu’un (peut-être des enfants ?) a déplacé les graviers avec une petite balayette, et il n’y a plus rien ! Déception… Du coup, je récupère vite fait du linge que j’avais mis à sécher dans le même petit square. Des femmes me regardent et je me sens ridicule, je me fais le plus discret possible..."
"Je vous laisserai venir dans mes rêves, si je peux être dans les vôtres". (Bob Dylan)

J’ai vu à la télé un jeune prodige qui savait jouer du violon et du piano à l’âge de 4 ans. Ces gens-là m’exaspèrent. D’accord, ils sont doués, ils font de belles choses, etc. mais où est leur mérite ? Ils n’ont pas beaucoup à travailler, alors que la plupart des gens s’escriment à longueur de temps pour sortir de leurs difficultés. Surtout que je n’ai pas tellement aimé ce qu’il a joué, le jeune. C’était du jazz, et moi je n’aime pas tellement le jazz…